Serge Soulet : De Saint-Cyr-l’École aux 4 étoiles

Serge Soulet entre dans la carrière militaire. Il s’y prépare d’abord au « coldo » puis à l’École de l’air, 5 ans. Il y « confirmera et étoffera ses aptitudes de leader ». Après son décès, les compliments pleuvront de copains, de supérieurs, soulignant « le vrai charisme, l’écoute, la sagesse, la trempe, la personnalité, les qualités humaines et le leadership intelligent ». Il s’amuse des sobriquets sur sa moustache fournie. Les années-prépa vont le conforter dans son envie irrépressible de devenir pilote. Il est ébloui par sa visite de l’École de l’air de Salon-de-Provence. En 1980, il est admis à l’année de math-spé. puis à l’École, en 1981. De « poussin » à « aiglon », que de sauts en parachute, tirs au pistolet, au fusil d’assaut, d’opérations d’endurance, de stages de survie en zone hostile ! Il aura volé sur CAP 20, Fouga, Transall, Alphajet. L’heure des leçons « au manche » a sonné. Initiation au vol sur avion à hélice, puis sur biréacteur léger CM 170 Fouga Magister (140 heures + 142 missions). En 1984, Serge épouse Catherine Lignon, 17 ans, fille d’un mécanicien de la base. Huit années plus tard, il sera pilote de chasse et pilote de combat (1984-1988). Le stress est permanent, le travail à fournir exceptionnel. Suivra un stage au Canada sur CF-18 (1989-1992), à Reims sur Mirage F1B (1992-1995), en Bosnie pour la FORPRONU, l’École de guerre (1996-1997), en Alsace et Tchad (1997-2000), Direction du personnel militaire de l’Armée de l’air (2000-2004), Commandant de la base aérienne de Cambrai-Épinoy (2004-2007), Centre des hautes études militaires (2007-2012), État-major de l’armée de l’air (2010-2013), Commandant des forces aériennes (2013-2014), Commandant des forces aériennes unifiées (2014-2017). Le général Serge Soulet décède le 21 mai 2017. Ancien de la base aérienne de Saint-Dizier (1959-1961), doté d’antiques F84, j’ai pleinement apprécié le récit documenté aux meilleures sources et charpenté par de très nombreux témoignages que nous livre Jean-François Soulet, oncle de Serge qui aurait aimé la précision des mots de l’historien Bigourdan.

  1. – « Le ciel sur ses épaules » – Jean-François Soulet – Éditions Cairn – Latitude Sud – Mai 2020 – 25 €.

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