48 – L’Arsenal de Tarbes : Petits fours et Madiran

Face aux officiels, les manifestants du Centre de Tarbes lancent des slogans : «On n’est pas là pour casser la croûte mais pour parler d’emploi».  Partis de bon matin, ils goûtent quand même les petits fours et le Madiran. François Fortassin, Pdt du Conseil général des H.P, s’explique : «Moi, ce soir, je vais à Paris vous défendre !», les arsenalistes répondent en chantant : «Ce soir, on vous met le feu». Un responsable CGT veut calmer les esprits et rappelle l’appui des associations de soutien, des élus locaux avant de demander le calme et la dignité car «il y a unité». Le syndicaliste se fait conspuer par certains qui scandent : «En 1989 aussi il y avait unité !». Des cris et des insultes fusent. Claude Miqueu essaie de calmer les manifestants excédés et commence son discours qui se perd dans les cris et les sifflets. Le ras-le-bol est manifeste et Pierre Abadie, responsable CGT, regrette ces excès mais les justifie par une immense déception et une détermination farouche à ne pas se laisser imposer un plan social supplémentaire. Le 25 juin, en soirée, Charles Millon et Thierry Klinger, délégué pour les restructurations de défense, reçoivent le préfet des H.P, les trois députés des H.P, les deux sénateurs, le Pdt du Conseil général, les maires de Tarbes et Lourdes, Jacques Loppion, PDG de GIAT Industries, De Raffin d’Ory, président de la Socata et les délégués CGT, CFDT, FO, CGC des deux établissements. L’ordre du jour : faire le point sur les restructurations industrielles dans le bassin d’emploi de Tarbes. Millon déclare : «Tout est mis en œuvre pour assurer la pérennité de l’établissement de Tarbes de GIAT Industries grâce aux contrats en cours pour la France à l’exportation et la recherche active de nouveaux marchés se poursuit à tous les niveaux. Le bassin de Tarbes sera traité de manière spécifique dans le cadre de la convention régionale qui sera signée prochainement entre l’État et le Conseil régional de Midi-Pyrénées». Les élus des H.P estiment ne pas avoir obtenu les bonnes réponses. Le plan social, bien qu’amendé, n’est pas retiré et rien sur l’après 2000. L’avenir des régiments tarbais reste incertain jusqu’à la fin juillet 1996. À suivre… 

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