L’École d’Artillerie de l’ATS était commandée par le Chef d’escadron Edgard Pothier. Sa construction : un choix des matériaux élevé : galets et sable tirés de l’Adour, mœllons des carrières de Lourdes et Montgaillard ou briques pleines avec mortier de chaux hydraulique du Teil, chaux de Madiran, mœllons plats multiformes, piqués, smillés ou mosaïqués de Montgaillard, pour les voûtes, lavasses ou dalles de schiste de Lourdes, encadrements des baies composées d’assises alternées de pierre de taille dure gris-bleu de Lourdes, pierre de taille tendre d’Angoulême saine et blanche et brique pleine pour encadrements et pilastres, charpente en fer et couverture en tuiles de Toulouse, pour les 3 bâtiments principaux. Un vrai catalogue des matériaux nobles de la Bigorre ! Le premier hangar du matériel sur roues, d’une superficie de 5424 m2, est érigé en 1874. Le bâtiment n° 215, à un étage, deviendra réputé pour sa fabrication d’obus, après addition du bâtiment n° 214. Un deuxième hangar dédié au magasin au harnachement avec salle d’armes, d’une superficie de 1020 m2, est reconstruit, en 1879, sous le sigle n° 204. L’école des jeunes artilleurs forme des brigadiers et des canonniers. Les élèves méritants peuvent être nommés à l’emploi de Sous-chef artificier. Une promotion approuvée par le général commandant le 8e corps ou par l’Inspecteur général, ouvre l’entrée à l’École de Pyrotechnie, le 1er janvier suivant. En 1874, De Reffye adresse au ministère un projet d’organisation d’une École d’apprentissage pour l’atelier de construction qu’il dirige. Gustave Canu, Inspecteur général d’Artillerie, émet un avis favorable. Le général De Cissey autorisera les dépenses qu’elle doit entrainer. Le réglement est accepté sous la réserve suivante : L’école d’apprentis civils n’admettra que les enfants d’ouvriers engagés à l’ATS ou y travaillant depuis un certain temps et le certificat d’apprentissage ne constituera pas un droit mais seulement un titre pour être admis à l’atelier en qualité d’ouvrier mécanicien. La première promotion s’installera dans le bâtiment n° 210 – (salle des fêtes-restaurant) reconstruit en 1876 et adossé au boulevard sud, future rue Kléber. À suivre…