27 – L’Arsenal de Tarbes : Tests obligatoires

Le général Vasse annonce que le canon à balles va être soumis à des expériences comparatives, à l’école d’artillerie de Bourges, avec la mitrailleuse Gattling et le mitrailleur belge Christophe et Montigny. Ces tests sont demandés par le ministre de la Guerre qui a pris l’engagement vis-à-vis des deux constructeurs étrangers de comparer leur système avec celui du canon à balles : «Et on ne saurait s’y soustraire sans exposer l’État au payement d’une indemnité onéreuse». De Reffye envoie deux canons à balles de 13 mm. Ces modèles ont été fabriqués par l’usine du Creusot pendant la guerre de 1870-71. Quatre modèles de la mitrailleuse Gattling sont en place. Ils ont été construits, en 1865, par l’usine Colt, à Hartford, dans le Connecticut ; 2 modèles de mitrailleurs belges Christophe et Montigny font partie de la compétition. Le 29 novembre 1873, le général de brigade Pierre Barbary de Langlade, commandant l’artillerie du 8e corps d’armée, rend publiques les conclusions de son rapporteur Révillion, capitaine d’artillerie de la Marine. L’expérience porte sur des épreuves telles que : la maniabilité et la fragilité de l’arme, son recul, ses cartouches et leur prix, la robustesse de ses affûts, son mode de transport, la facilité du pointage, la justesse et la rapidité des tirs sur panneaux, la confrontation des divers systèmes de percussion et les améliorations possibles. Verdict final : La mitrailleuse Gattling est en tête suivie du canon à balles et du mitrailleur Christophe et Montigny. La mitrailleuse De Reffye est jugée un peu lente dans ses tirs. Ces résultats n’auront aucune incidence sur la position de l’État-major français. Le colonel baron Berge a déjà signifié à De Reffye la nouvelle tendance qui prévaut au ministère de la Guerre. Si l’armée française semble renoncer à cette arme pour le service de la guerre, le général Barauzof, adjoint du grand maître de l’artillerie de Saint-Pétersbourg, s’y intéresse vivement et demande au ministre de la Guerre, par l’intermédiaire de l’ambassade de France : «une description avec dessins, autant que possible, du canon de Reffye». Le 31 décembre 1873, Auguste de Reffye est nommé colonel de l’Artillerie. À suivre… 

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