Avant d’entamer le sujet, je tiens à remercier M. Robert Verchère de Reffye, petit fils du Général, pour le prêt de nombreux documents familiaux : articles, photos et correspondances privées de son grand-père, le colonel Michel Yde, Conservateur du musée du Canon et des Artilleurs, à Draguignan, Didier Lacherez, Ingénieur en Chef des Études et Techniques d’Armement, Directeur des Archives à Chatellerault, Michel Decker, Ingénieur en Chef de l’Armement, Conseiller technique au Musée de l’Armée et les autres personnalités civiles et militaires qui m’ont aidé dans mes recherches. En octobre 1872, l’atelier des gargousses du canon de 7 est installé dans le bâtiment B, à un étage, construit en 1871. De Reffye a compris qu’il ne pouvait faire charger au rez-de-chaussée du Magasin aux tabacs, les cartouches des canons à balles et les gargousses du canon de 7 à cause du danger d’explosion que présentaient les amorces. Le manque d’artificiers l’obligerait à interrompre pendant 8 jours le chargement des gargousses lors du chargement des cartouches des canons à balles. En 1874, des séchoirs pour les boîtes en carton contenant les charges des cartouches du canon à balles seront installés. En 1876, on décide d’y installer les écuries du train. Les matériaux sont nobles : maçonnerie de cailloux pour les fondations, briques et planches pour le corps de bâtiment, moellons pour le pignon Nord, charpente en bois et couverture en ardoises. À l’est du bâtiment, en plein air, une petite voie ferrée dessert un magasin aux fers. Le hangar C, appelé atelier n° 9, couvre une superficie de 720 m2 et abrite un grand tour à usiner de 35 cm de hauteur de pointe et de 3,20 m de longueur entre pointes. Également, 4 moyens et 6 petits tours à fileter provenant des marchés approuvés par le ministère de la Guerre, une mortaiseuse, une machine à percer et un étau-limeur. En 1876, seront établies une menuiserie, au rez-de-chaussée et une école d’apprentissage, au 1er étage, construite sur l’emplacement du bâtiment n° 210 (Salle des fêtes-Restaurant). En juillet 1872, 80 ouvriers militaires ont droit à l’eau-de-vie (ration = 0,032 l) expédiée par la place d’artillerie de Bayonne. À suivre…