11 – L’Arsenal de Tarbes : La bataille fait rage

Le 18 août, à Saint-Privat, les batteries Barbe et de Saint-Germain ont la redoutable mission de neutraliser les batteries prussiennes du IXe corps, au nord-est de Vernéville. Les IIe et IIIe bataillons du 36e régiment d’infanterie allemand dirigés sur Chantrenne sont stoppés, pendant des heures, au bois de Génivaux. Le colonel de Brandestein, son commandant, est tué avec plusieurs soldats par un tir exécuté entre 1400 m et 1800 m. Malgré une résistance admirable de nos forces, les tirs concentriques des batteries ennemies regroupées mettent nos pièces dans l’obligation de se déplacer non sans accuser des pertes sévères. Le bois de Cusse sert de havre providentiel aux fusiliers du 85e régiment d’infanterie allemand durement touchés par les batteries héroïques de Bottard, Guérin et de Saint-Germain. Devant la supériorité numérique de l’ennemi et la précision de son tir, il faut économiser les munitions et ralentir le feu sur l’ordre du maréchal Lebœuf. Une exception cependant : la belle résistance des mitrailleuses françaises contre l’artillerie allemande, à Gravelotte, commune de Moselle, du 16 au 18 août 1870. Le 30 août, à Beaumont, 5 batteries du canon à balles sont engagées. Placées, côte à côte, à droite de la route de Beaumont à Mouzon, au nord du Moulin à Vent et le long de la route d’Osches, elles répondent au tir des batteries prussiennes qui protègent leurs bataillons déboulant entre Maison Blanche et la Petite-Forêt. Vingt-cinq batteries allemandes ripostent par un feu nourri sur les batteries Arnould et Gastine très sollicitées. Au bois Givodeau, le IIIe bataillon du 86e allemand impose son artillerie qui neutralise la Harnoterie. Le capitaine Deckmann, qui commande la IIIe batterie de mitrailleuses Zimmer, a bien compris les manœuvres de déplacement des pièces françaises. Il oriente le pointage de ses pièces sur les mitrailleuses De Reffye, à environ 2200 pas. Les batteries des capitaines Bès de Berc et Gastine opposent une dernière résistance, près du faubourg de Mouzon. Les sources françaises sont peu loquaces. Il faudra attendre les bulletins allemands pour préciser les faits d’armes des canons à balles et leurs conséquences. À suivre…

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