Pour les deux camps, l’ordre public est la préoccupation majeure. Le 23 mars 1814, dans le but de “pourvoir au maintien de l’ordre public dans la ville de Tarbes, au respect des personnes et des propriétés, principalement dans ces circonstances ou les malveillants chercheraient à en profiter”, Jean Daléas soumet au commandant britannique de la place de Tarbes et commandant de la garnison, un arrêté en cinq articles. Quarante hommes assureront la garde, de 8 h du soir à 5 h du matin, et se réuniront, tous les jours, dans l’hôtel de ville. Ces hommes seront répartis en postes de deux escouades composées, chacune, de neuf fusiliers et d’un commandant qui feront le tour de la ville et de ses environs. À leur retour, les deux escouades restantes prendront la relève. Le commandant est un agent de police représentant l’autorité municipale. Il a le pouvoir de requérir la force armée et peut procéder à l’arrestation de tout individu qui troublerait l’ordre public. Ces agents de police municipaux sont responsables du “respect des personnes et des propriétés” devant le Maire qui recevra tous les matins le compte rendu des opérations de la nuit. Après quelques jours, on remarque que cette garde municipale de surveillance est trop légère et inadaptée à l’occupation du territoire haut-pyrénéen. Chargée de rétablir l’ordre public troublé, la garnison anglaise est débordée. Les effectifs engagés ne suffisent pas et les appels à l’aide sont trop nombreux. Qui sont ces fauteurs de troubles ? Des bandes de brigands qui parcourent la campagne et pillent sans vergogne. Une résistance quelconque des habitants à leurs exigences et leurs maisons sont incendiées. Le 30 mars, le Maire renforce la structure de sécurité par 4 compagnies de 20 hommes pris dans un groupe de 100 volontaires, non officiers, ayant à leur tête Salles, huissier, nommé commandant en chef. La nouvelle garde communale municipale est tenue de coordonner ses mouvements avec la garnison militaire anglaise et son commandant “s’entendra avec le commandant de la Place”. Le 1er avril 1814, Lord Wellington rédige la proclamation n°31 qui traite du désarmement et de la sécurité des habitants. À suivre…