49 – Guerre des Pyrénées : Réquisitions…réquisitions

L’arrière de l’armée coalisée doit pourvoir à la subsistance des hommes et des chevaux sur le pays. Dure et éternelle loi des armées d’occupation. Le général José Maria Da Costa Ribeiro, Cdt les 3e et 4e brigades volantes portugaises, procède à la réquisition de 6000 rations de pain de 1,5 livre chacune, 20 bœufs et 100 mesures de milloc ou avoine. Quantités exigées pour le lendemain 7 h. De Rabastens, la Div. espagnole de Pablo Morillo requiert le maire de Tarbes pour procéder à la fourniture de 20000 rations de pain, 2000 hectolitres d’avoine, gros maïs et 40 bœufs. Enfin, la réquisition de 30000 rations de pain de 1,5 livre chacune, 1000 quintaux d’avoine ou de maïs et 120 bœufs arrive sur le bureau de Jean Daléas, premier adjoint. Le responsable anglais demande l’autorisation d’étendre la réquisition aux communes environnantes. Le 21 mars, nouvelle réquisition de boulangers, surveillants et six travailleurs pour la manutention. L’occupation alliée est pesante pour les Haut-Pyrénéens. Hopeland, directeur en chef des hôpitaux militaires, investit l’hôpital militaire de Tarbes et adresse au Maire la réquisition de 200 couchettes, 380 paillasses, 440 traversins, 760 draps et 940 couvertures accompagnée d’un tableau de répartition d’objets à réquisitionner : bois de lit, paillasses, traversins, couvertures et draps de lit entre les communes de Tarbes, Ossun, Ibos, Bordères-sur-l’Echez, Oursbelille, Juillan, Azereix, Bazet, Bernac-Debat, Bernac-Dessus, Aurensan, Sarniguet, Odos, Momères, Horgues, Laloubère, His, Vielle, Allier, Salles-Adour, Avezac-Adour, Bénac, Louey, Lanne et Soues. Le 26 mars, le capitaine Radford, commissaire de Guerre, écrit au maire de Tarbes pour l’entrée en ville de six barriques de vin. Le 28 mars, Daléas reçoit une lettre de l’Intendant général, commissaire en chef de l’armée britannique, demandant de faire réquisition auprès du maire d’Ibos de quatre voitures attelées de chevaux, mulets ou bœufs, chacune avec son conducteur. Ces voitures devront se rendre sur la place de la Portète – place Jean Jaurès – le lendemain, à 8 h. Faute d’obéir, le Maire est prévenu qu’il sera usé de représailles – “exécutions” – militaires. À suivre…

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