Le 20 mars, Wellington regroupe ses forces en deux colonnes. Par la route de Vic-en-Bigorre, la colonne de droite est formée par le corps de Hill précédé par la cavalerie allemande de Von Bock et la 3e division de Picton. À travers champs et vignes de hautains, appuyée à la rivière Échez, marche une flanc-garde. Par la route de Rabastens à Tarbes, une colonne tente de déborder les Français sur leur droite. Elle est composée de la Div. légère de Von Alten, la brigade légère des hussards de Somerset, la brigade lourde des dragons de Ponsomby, la 6e Div. de Clinton et la Div. espagnole de Freyre. Suit, en couverture, la brigade légère de hussards de Vivian à laquelle viendra s’ajouter, le lendemain matin, la 4e Div. de Cole pour former la queue de la colonne. On peut compter 6000 cavaliers et 24000 hommes. Entre 11 h et midi, le corps de Hill se déploie autour de Tarbes. Vers midi, la brigade légère de Von Alten amorce l’attaque des positions du général Harispe qui, depuis la colline d’Orleix, pointe ses deux pièces à feu, à 700 m de la route. Les cavaleries anglaises n’ont aucune latitude de manœuvre pour l’encerclement des troupes du Mal car elles opèrent sur une plaine coupée de rangées innombrables de vignes de hautains. Elles doivent se déplacer dans l’axe de la route et les bordures n’offrent aucun abri. Clinton a compris l’inconfort de la situation. Il bifurque vers Dours, par l’est, puis revient sur l’arrière d’Harispe, par Pouyastruc. Ce dernier attaque avec succès les chasseurs de Von Alten puis se replie sur Boulin. Clinton continue sa marche et force Villatte à quitter Oléac. Jusqu’à la nuit, les attaques répétées de Von Alten, vers Sarrouilles et Laslades, rejettent les divisions de Clauzel qui, de crête en crête, peuvent gagner Tournay, par Coussan. Le général Pierre Soult et ses unités de cavalerie sont harcelées et menacées par la cavalerie de Vivian. Le Mal est satisfait, il a créé une diversion suffisamment longue pour permettre au gros de l’armée des Pyrénées d’atteindre Tournay. Les généraux Hill et Picton entrent dans Tarbes à 14h. Les réserves traversent la ville aux cris de “Vivent les Anglais” que pousse la population. À suivre…