41 – Guerre des Pyrénées : L’affaire de Maubourguet (suite 1)

La brigade, commandée par le général Berton, est composée de deux régiments : le 13e Rgt de chasseurs à cheval commandé par le général Vial et le 21e Rgt de chasseurs à cheval commandé par le colonel Duchâtel. Le 13e Rgt de chasseurs, descendu des hauteurs d’Auriébat et de Sauveterre pour prêter main-forte au 21e Rgt de chasseurs, doit se retirer en direction de Rabastens, par la route de Lafitole, sur la rive droite de l’Adour, car repoussé au quartier du Faubourg, à l’entrée orientale de Maubourguet par les brigades de la cavalerie d’Alten et les hussards de Somerset qui progressent le long de la rive droite de l’Adour. Deux escadrons – 530 hommes – du 21e Rgt de chasseurs à cheval sont dissimulés, en « échelons », derrière Maubourguet. Dans le contexte de cette journée, ce mot du jargon militaire indique la position ouest et a été traduit par certains auteurs comme à l’arrière de Maubourguet qui indiquerait une position de combat à la sortie sud de la ville, sur la route de Vic-en-Bigorre. D’où une extrême confusion dans les récits. La colonne anglaise du centre de Picton où a pris place Lord Wellington, vient de Madiran et s’avance vers Maubourguet. Placée à l’avant-garde de cette colonne, la cavalerie allemande hanovrienne — Dragoons Guard — du Major général Bock, se présente devant le pont de l’Echez coupé sur les ordres du Maréchal. Elle tente de franchir à gué la rivière Echez. Il est 9 h du matin. À ce moment, les Chasseurs français, cachés, tendent une embuscade et une violente fusillade éclate. Trois cavaliers alliés sont tués et les autres refluent dans Maubourguet. Koch, dans ses « Mémoires pour servir à la campagne de 1814 », mentionne la bravoure du colonel Duchâtel à la tête du 21e Rgt de chasseurs, unité d’élite, qui les « culbutent » et les « sabrent ». Ce jour-là, il y a trois combats. Le premier que l’on peut qualifier de violente embuscade a lieu à l’entrée de Maubourguet, au pont de l’Echez. Le deuxième se déroule en lisière du bois de Marmajou et, sur la route, aux lieudits Saint-Pé-de-Bassi et Latoude jusqu’à l’entrée méridionale de Maubourguet « en un point où la route était encadrée de fossés larges et profonds ». À suivre…

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