Le 18 mars 1814, le maréchal Soult gagne Momy vers minuit, et, de là, écrit au ministre de la Guerre : « Il est vraisemblable que la journée ne se passera pas sans qu’il y ait quelque choc ». Le Maréchal fait surveiller l’avance de l’aile gauche alliée par la brigade du général Berton qui se trouve à Maubourguet en vigilance des chemins de Madiran et de Riscle, sur la rive gauche de l’Adour, du chemin de Plaisance, sur la rive droite de l’Adour et du chemin de Lembeye, à l’ouest. Le 13e Rgt de Chasseurs à cheval est placé sur la hauteur d’Auriébat pour couvrir Rabastens de Bigorre. Le samedi 19 mars, à l’aube, le Maréchal est placé sur le plateau de Lamayou. Il est bien renseigné sur les mouvements de l’ennemi dans la vallée de l’Adour. Il envisage d’attaquer la coalition par un mouvement tournant qui descendrait de la hauteur de Lamayou — 337 mètres — vers Vic-en-Bigorre — 216 mètres — par la route de Morlaàs à Vic-en-Bigorre, franchirait l’Adour par le chemin de Rabastens-de-Bigorre et le gué, placé à 200 mètres environ, en amont du pont sur l’Adour, face à la ferme Maillot, pour remonter par le chemin de Beulat, vers Gensac, Lafitole et Maubourguet, sur la rive droite de l’Adour. C’est alors qu’il comprend l’inanité de cette manœuvre : « Je me disposais à me porter sur le corps ennemi qui manœuvrait dans la vallée de l’Adour, lorsque je reconnus moi-même que toute l’armée s’y trouvait et qu’elle se prolongeait sur le contrefort d’Auriébat et de Sauveterre, d’où le 13ème régiment de Chasseurs venait d’être repoussé sur Rabastens ». Il donne l’ordre au comte d’Erlon de se porter immédiatement sur Vic-en-Bigorre avec les divisions du Centre pour couvrir la route de Tarbes et arrêter l’ennemi. Toutes les autres divisions du baron Clauzel et du comte Reille sont dirigées vers Tarbes par « le chemin des landes qui passe à Ger ». La cavalerie légère est chargée de contrarier la marche ennemie afin de permettre au comte d’Erlon de prendre position à Vic-en-Bigorre. La brigade de cavalerie du général Berton est chargée « d’éclairer » la route de Sombrun et la route de Madiran à Maubourguet, donc l’entrée ouest de ce dernier village. À suivre…