19 – Guerre des Pyrénées : Aux armes citoyens !

Le 5 avril 1813, l’Empereur a ordonné que des légions de la Garde nationale soient créées dans chaque département. Les H.P comporteront deux cohortes. Tous les Français de 20 à 60 ans y doivent le service, hormis les cas de dispense. Grenadiers et Chasseurs de la Garde nationale sédentaire forment le contingent d’activité et sont regroupés en compagnies. Le 1er octobre 1813, le sous-préfet Garat écrit au maire de Vic-en-Bigorre pour organiser la Garde nationale dans sa commune afin : “d’assurer le maintien de l’ordre et de la tranquillité dans l’intérieur du département et concourir, au besoin, à sa défense. Vous voudrez bien vous occuper, sans relâche, à l’organisation de cette compagnie”. De 1811 à 1813, les départements des Basses-Pyrénées, H.P et Landes tiennent sur pied des bataillons aguerris de Garde nationale qui servent sur la frontière des Pyrénées. Dans les H.P, d’Arbaud-Jouques et Wouillemont ont pu mettre en armes une cohorte de 800 gardes nationaux, en juillet, et une légion de 1200 hommes, à la fin septembre. Le préfet des H.P demande aux maires du département de conduire à Tarbes les gardes nationaux et Maransin tonne : “Un orage sinistre se forme sur vos têtes ; un ennemi fier de sa supériorité numérique menace ces belles contrées. Cet ennemi tant de fois vaincu et qui ne doit ses succès éphémères qu’à des circonstances malheureuses dirige sa marche vers ces lieux qu’ont illustrés tant de fois la valeur et la vertu de nos pères…”. Cette harangue n’aura aucun effet sur ses compatriotes. La menace de moissons détruites, vignes arrachées, forêts dévastées, campagnes ruinées, maisons pillées et incendiées, filles ou épouses outragées, laissera de marbre les habitants de Tarbes qui attendent paisiblement l’arrivée des Alliés et encouragent la désertion. Soult doit renoncer à l’insurrection des H.P non sans recommander aux généraux commandant les départements : “Faites des corps de partisans, ne fussent-ils que de 15 hommes de bonne volonté”. Le fougueux Maransin, qui, constatant la désertion des 700 gardes municipaux qu’il avait réussi à enrôler reprendra du service le 11 mars 1814 au commandement de la 5e division. À suivre…

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