16 – Bertrand Barère : Journaliste

Le 19 juin 1789, Bertrand Barère crée le quotidien « Le Point du Jour – Nouveau Journal des Etats-Généraux ». À Tarbes, il occupe, début 1789, le poste de délégué à l’Assemblée électorale et il participe à la rédaction des cahiers de doléances. Devenu député du Tiers État, Barère donne son avis dans son journal sur la nouvelle société à construire : « Vous êtes appelés, Messieurs, après deux cents ans d’inertie et de pouvoir arbitraire, pour régénérer la nation et non pour river ses fers… » Tous ces détails nous sont communiqués par le journaliste Jean-Pierre Boudet dont on peut lire les articles hebdomadaires dans la N.R.P. Après avoir relaté les débats à l’Assemblée, Barère constate les carences du Pays que l’on veut moderniser : « La disette des grains afflige la capitale et les provinces; les cris de la misère se font entendre d’un bout du royaume à l’autre; cependant l’on assure que la France recèle encore dans son sein des subsistances en blés pour plus de six mois. Faut-il donc périr au milieu de l’abondance ?… Il est des moments dans lesquels, pour le salut public, il faut violer les lois générales… ». Dans le « Point du Jour », le rédacteur Bertrand Barère relate donc tout ce qui s’est passé la veille, à l’Assemblée nationale. Il sera imprimé à Paris, de 1789 à 1791. Le 21 juin 1789, le Conventionnel s’insurge contre la disette, mal endémique, et il sollicite les commissaires chargés d’en examiner les causes d’y pourvoir par des secours à la « France indigente ». Porte-parole du Comité de Salut Public qui décrète la peine de mort pour les accapareurs, « le Comité établira une loi du maximum des prix et imaginera les soins gratuits à domicile pour les malheureux, dès 1793 ». Le 3 juillet 1789, Barère constate le travail déjà effectué par les 30 bureaux de l’Assemblée. Ce travail en commun contribuera à « ne former qu’une même opinion et un même esprit national. Elle servira à étouffer les cris discordants des privilèges et des constitutions particulières… » et supprimer « des administrations isolées, qui feraient de ce vaste et beau royaume, un mélange bizarre de lois gothiques, de tyrannies féodales et d’antiques abus… ». À suivre.

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