15 – Bertrand Barère : La Culture

Bertrand Barère décrit une société savante ainsi : « Société purement d’architecture, mais dont la mission est aussi de faire connaître ce qui reste dans les Pyrénées de ses monuments historiques ». Robert Vié, en connaisseur, déclare : « Sa passion pour l’archéologie et notamment pour les inscriptions antiques est bien connue et correspond à un intérêt général des milieux intellectuels, intérêt amplifié par le romantisme ». Sa passion est dirigée vers les Templiers « ordre riche et savant ». Le Conventionnel  prend quelque liberté avec la vérité historique quand il attribue aux Templiers « la glorieuse défense des Pyrénées contre l’envahisseur maure ». En forçant un peu le trait, on pourrait dire avec le professeur Vié que le musée Massey ayant vocation de « musée chronologique pour le pays et ancien Bigorre », aurait répondu au souhait de l’ancien député de Bigorre. On peut être étonné de l’engouement que ce dernier manifeste pour les chapiteaux et colonnes des cloîtres des anciennes abbayes de Larreule et de l’Escaladieu, lui qui a voué à la démolition les vestiges de l’ancienne abbaye cistercienne de Saint-Lézer pour en récupérer le prix de vente des matériaux. Sur la lancée, il souhaite « un monument de reconnaissance à Anastase Torné qui le premier publia un livre élémentaire sur les mathématiques, au père Darode, doctrinaire, qui professa avec tant de succès les mathématiques et produisit les élèves les plus distingués et au chevalier D’Angos qui après avoir été directeur de l’observatoire de Malte apporta à son pays natal le tribut de ses découvertes et de ses belles cartes du ciel ». Également professeur de mathématiques, comme les deux autres, Barère voue donc un culte aux mathématiques. Tarbais octogénaire, Bertrand Barère aime passionnément sa ville et les Pyrénées qui en constituent le fond. Il a écrit « Tarbes de l’an 2000 » et, en fin observateur, il a observé et analysé l’économie et la société du chef-lieu qui vit essentiellement de sa fonction administrative et de son rôle de marché, précise Robert Vié. Il aura anticipé le rôle capital joué par le Collège tarbais mais ignoré l’ampleur de la révolution industrielle naissante. À suivre.

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