La pelote des Basques

« Bien plus qu’un sport, la pelote basque est une tradition spectaculaire où les pelotaris manient l’art de la balle telle une vertu, alliant force et endurance, vitesse et agilité » (1). Jacques Saldubehere proclame sa passion et sa foi en la survivance de ce sport et nous invite à découvrir l’histoire de ce jeu de balle aux différentes spécialités, ses règles, ses terrains, l’évolution de ses instruments, ses pratiques et les fédérations qui l’animent. La pelote basque n’a pas été inventée par les Basques. Pratiqué dans l’Antiquité en Égypte et en Grèce, les légions romaines auraient fait connaître ce jeu à toute l’Europe occidentale. Et plus tard, au Serment du Jeu de Paume ? Non, un texte latin le mentionne déjà en 1356. À Paris, en 1292, 13 artisans paumiers vivent de ce métier. Chez nos voisins castillans, le Moyen Âge connaît un formidable engouement pour ces jeux de paume. Donc, la pelote, basquisée au XVIIIe siècle, est l’héritière de ces jeux de balle. En 1788, dans les châteaux de Vizille puis de Versailles, on joue à la « Courte Paume ». La « Longue Paume » se joue en extérieur, en Picardie, Belgique, Pays-Bas, Italie du Nord, Languedoc et à Valencia. Les Basques ne vont pas tarder à diffuser leur jeu en Amérique du sud et centrale par l’intermédiaire des équipages de Christophe Colomb. Soulignons que les Amérindiens utilisaient depuis fort longtemps de grosses boules rebondissantes d’un matériau inconnu : le latex d’hévéa. Les pelotes basques sont faites d’un cœur en ruban élastique ou latex sur lequel s’enroulent sur eux-mêmes du fil de laine, puis de coton, le tout recouvert de deux peaux de cuir cousues. Les instruments utilisés dans les divers championnats de France et du Monde sont les raquettes avec filet, les chisteras en cuir et osier, les palas en bois. Les aires de jeu sont le fronton de place libre, le trinquet fermé et le fronton couvert avec un mur à gauche. Enfin les jeux de bota luze (rebot), laxoa (place libre), pasaka (trinquet) avec un xirrixt (lâcher) dans le chilo (trou) ne manquent pas de poésie.

1 – «La pelote basque racontée aux enfants et aux adultes» – Jacques Saldubehere – Éditions Atlantica – mai 2014 – 12 € TTC.

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