76 – Us et coutumes dans les H.P

Vignes et vignerons – La culture si caractéristique de la vigne haute ou hautain sur érables et cerisiers doit remonter à l’occupation romaine, selon Norbert Rosapelly. La vigne devait être très répandue car son absence était une particularité signalée. C’est ce que fit Ausone écrivant au bigourdan Paulus-Axius « retiré dans sa campagne solitaire de Crebennus, dans un pays sans vignes ». Creben, la villa de Paulus-Axius, a été identifiée à Capbern ou Capvern. Dans les temps modernes, la vigne fut cultivée à Mauvezin. Pour remédier aux dommages causés tous les ans dans les vignes, le maire de Mauvezin prit, le 3 octobre 1852, un arrêté aux termes duquel « il est ordonné à tout individu de cette commune qui aura un chien de le museler pendant la maturité des raisins et pendant tout le temps que dureront les vendanges ». Rosapelly déplore qu’il n’y ait plus de traces de vignes à Mauvezin. De vieux documents mentionnent l’existence de vignes sur divers points de la Bigorre et à haute altitude. La tradition populaire n’en garde aucun souvenir. Ailleurs, au contraire, certains noms de quartiers, las vignettes, aujourd’hui cimetière Saint-Jean et Jardin Massey à Tarbes, les vergers, les vigneaux à Bagnères de Bigorre, ne rappellent-ils pas les vignes et les vergers cultivés alors. Une grande partie du territoire agricole vicquois était couverte de hautains nécessitant des gardes spéciaux. Les invasions successives n’avaient pu faire disparaître la méthode culturale de la vigne haute. Les vignerons de Vic formaient une corporation ayant des rites et des règlements particuliers tombés en désuétude depuis l’invasion de l’oïdium et oubliés depuis la destruction des vignes par le phylloxéra. Divisés en groupes et par quartier, ils reconnaissaient l’autorité d’un chef qui discutait les conditions des travaux à effectuer, contractait les engagements, percevait le paiement qu’il distribuait ensuite à son groupe, suivant l’âge et la capacité de l’ouvrier. Le règlement du 28 octobre 1621 faisait jurisprudence : «  3 sols/jour pour ceux qui tenaient le pressoir, 6 liards/jour pour les cueilleurs de raisin. À suivre…

 

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