La 36e Division d’Infanterie dans le Sud-Ouest

La 36e D.I du général Jouannic – 18e Corps d’Armée – est composée des 12e R.I, 18e R.I, 34e R.I, 49e R.I et 218e R.I. Le 12e R.I est parti de Tarbes, les 5 et 6 août 1914, jusqu’au 22 juin 1915 où il quittera la 36e D.I pour être affecté au groupement de Reims. Il quittera ses cantonnements de Ludes (Marne) et de Chigny (Aisne) pour relever le 58e Bataillon de Chasseurs dans les deux secteurs de la ferme d’Alger et de la Croix de la Pompelle, près de Reims. Le 18e R.I a quitté Pau, le 6 août 1914, le 34e R.I est parti de Mont-de-Marsan, le 6 août 1914, le 49e R.I a sonné le départ de Bayonne, le 7 août 1914; enfin, le 218e R.I de réserve a quitté le chef-lieu Palois, le 11 août 1914. Le 18e C.A est transporté en chemin de fer de la région de Toul vers Avesnes (Pas-de-Calais). Le 16 août, départ de nuit pour Sorcy (Meuse). Tout le Corps d’Armée quitte la 2e Armée du général Curières de Castelnau pour être mis à la disposition de la 5e Armée du général Louis Lanrezac, en Belgique. Le 21 août, la frontière est franchie. La population belge témoigne aux soldats français l’enthousiasme le plus vif. Le grand choc a lieu dans le sud du pays. La surprise du haut commandement français, mal renseigné, est totale. Il ignore l’existence des corps de réserve allemands. Nos colonnes sont suivies par la Ire Armée allemande (7 divisions à l’aile droite) commandée par Von Klück, la IIe Armée (6 divisions au centre) de Von Bülow et la IIIe Armée saxonne (4 divisions à l’aile gauche) de Von Hausen. Ces forces ennemies ont le projet d’enlever Verdun et de traverser, comme une épée, notre centre, sur la Meuse. La IIIe Armée ennemie attaque. Le 18e C.A subit des pertes sévères mais les assauts allemands se brisent sur lui. À Gozée et à Biesme-sous-Thuin, le 49e R.I se couvre de gloire. La 36e D.I a perdu Gozée mais s’est maintenue, avec le 12e R.I des Bigourdans, à Thuin, Marbaix, jusqu’à Ham-sur-Heure. Des milliers de fuyards civils encombrent la route. Ils avancent, sans but, le regard perdu et la démarche accablée. Le 24 août, le généralissime Joseph Joffre, donne l’ordre de la retraite. Les Poilus de la 36e D.I sont entrés en Enfer !

 

Claude Larronde

Laisser un commentaire