4 – Les grandes crues de l’Adour et de l’Echez

La route de Saint-Lézer à Vic-en-Bigorre dont l’origine était un poteau indicateur placé près de l’emplacement de la chapelle de l’Echez, dédiée à Sainte-Catherine, près du pont de l’Echez, n’était pas épargnée. Cette petite église fut emportée par une crue de la rivière, en 1788. On peut observer, aujourd’hui, cette portion de l’ancienne route Auch-Pau placée en contrebas du fait de l’exhaussement de l’avenue de Pau, en 1851. Une délibération municipale du 12 mai 1808 rappelle que la digue de la «Préchère» détruisait le chemin vicinal de Saint-Lézer par temps de crue. Les flots furieux grimpaient aussi jusqu’au gué d’Arribe, rive droite de l’Echez, point de passage obligé pour les troupeaux, les convois, voire les hommes pendant des siècles. Jusqu’au milieu du XIXe siècle, les planches branlantes du pont du Béarn sont tellement peu sûres que le bain de pieds est préférable à la chute dans la rivière. Le passage du gué est attesté par les documents, depuis le XIIIe siècle, sous l’appellation de “Gua d’arriuetz”. Par altérations successives “Gué d’arribe” est devenu “Garde-rives” puis “Garderive”. Autres dégâts du fleuve au deuxième cimetière vicquois, rive droite de l’Echez, étant plus en contrebas et vulnérable à la montée des eaux. Il sera désaffecté complètement, en 1896. De 1867 à 1876, on y aura procédé à l’exhumation dans sa partie occidentale la plus menacée. Le 11 décembre 1938, il sera vendu aux enchères, pour 26000 francs, à M. Contensou, receveur principal des Postes au Sénégal. A Vic-en-Bigorre, l’Echez a provoqué d’autres inondations importantes. On peut en citer les dates : mars 1912 où le pont de Baloc, en bois, dit pont Labat, fut emporté en juillet 1932, décembre 1937, juin 1938, février 1952 : crue de référence centennale avec un débit de 105 m3/s, mars 1965 : fermes envahies par les eaux, dégâts importants au bâti et aux propriétés agricoles, brèches dans les ouvrages de protection. La commune est classée sinistrée par arrêté préfectoral en février 1971, février 1978, décembre 1993, décembre 1999, Pentecôte 2000 affectée d’une fréquence quinquennale, mars 2006 et janvier 2009.

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