3 – Les grandes crues de l’Adour et de l’Echez

À Vic-en-Bigorre, le 10 décembre 1645, il est décidé de construire un pont sur l’Echez “entre les deux qui sont à présent, que l’embouchure et bout du pont allât à l’entrée du château et que ledit pont fut fait avec des grandes pierres, pour les fondements, tuiles en arcades, pavé, etc.”. Le 10 juin 1646, la décision est confirmée. La construction d’un pont en maçonnerie sur la rivière de l’Echez rentre dans sa phase active en 1842. En 1848, un arrêté préfectoral autorise l’infléchissement, dans l’axe du pont actuel, de la route de Pau jusqu’à l’entrée du stade Antoine Ménoni. L’année suivante, le redressement de la route est effectif. En 1851, la promenade du Tivoli devient chemin du Tivoli ou avenue de Pau. Le nouveau pont est réceptionné le 5 mai 1853. Par temps de grosses pluies, deux quartiers du centre-ville étaient régulièrement inondés : le quartier de la Rochinole – quai Rossignol – et le quartier de la place des Merceries – place de la République. Mais il s’agit là d’une désynchronisation des trop-pleins d’eau vers les déversoirs des moulins en activité sur le canal des Moulins. Depuis 1863 et le rachat par la municipalité vicquoise du moulin du Roi, sur la place de la République, ce désagrément a disparu et le débit de l’eau est calibré par les écluses régulatrices du Claquet. L’Echez continuera à faire des siennes dans une fréquence implacable d’une année sur deux. Les archives retiennent principalement la crue majeure de l’hiver 1855 qui détruira le Pont-Debat, en bois, édifié au mois de septembre de cette année-là, qui reposait sur 20 piliers rondins alignés sur 5 rangées, culées en maçonnerie. Le tablier culminait à 5 m et la voie était large de 3,90 m. Ce pont sera reconstruit, en décembre 1881, par la municipalité de Joseph Fitte. Il sera métallique et mis en place par la Société des Ponts et Travaux en fer de Paris. Il est toujours en place. Les dégâts de l’Echez sorti de son lit majeur se manifestent jusqu’à la prairie Rothschild, rive gauche de l’Echez. À suivre…

Laisser un commentaire