6 – Jean-Baptiste Hyppolite de la Salle d’Harader

Maximien d’Astugue et Joseph Lartigue reçurent le baptême du feu sur « L’Italienne » aux Sables d’Olonne. Ils avaient plaisir à parler ensemble en gascon bigourdan pendant les heures de quart tout en s’entretenant des nouvelles de la Bigorre. Napoléon n’a pas abandonné son projet d’expédition contre les possessions anglaises. Les Anglais ne sont pas découragés par leur tentative infructueuse à Boulogne. Ils réunissent des forces considérables dans le but de détruire les établissements maritimes que Napoléon édifie sur son vaste empire. Ils attaquent Rochefort et les deux divisions navales de l’amiral Allemand. Les 13 vaisseaux, frégates et corvettes de l’amiral Gambier sont convertis en brûlots. Le brûlot est un navire chargé d’explosifs ou de matériaux inflammables, lancé sur les vaisseaux ennemis pour les incendier. Dans la nuit du 11 au 12 avril 1809, l’Empereur lance ses brûlots contre l’estacade qui enveloppe l’escadre française. De la Salle qui monte « Le Patriote » sera moins heureux qu’à Boulogne. Malgré les manœuvres les plus savantes, l’Anglais reste le maître dans ce domaine et les navires français sont dispersés ou coulés. Le 13 mai 1809, le comte de Lacépède, grand chancelier dans l’ordre de la Légion d’Honneur, Ministre d’État, écrit à M. Bescond, capitaine de vaisseau, officier de la Légion d’Honneur : « Je n’ai pas perdu de vue, Monsieur et cher confrère, la demande formulée par MM. les amiraux Bruix et Lacrosse pour l’admission de M. le Lieutenant de vaisseau Lasalle pour la Légion d’Honneur. L’ordre du travail que Sa Majesté Impériale et Royale détermine seule ne m’a pas encore permis d’avoir l’honneur de lui présenter les titres de ce brave officier et de lui rendre compte de sa belle conduite à Boulogne. Mais j’éprouverai beaucoup de plaisir à seconder l’intérêt que vous portez à M. Lasalle et à lui donner des preuves de celui qu’il mérite aussitôt que les circonstances me le permettront ». À suivre…

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