Né à Gan – Pyrénées-Atlantiques – en 1594, Pierre de Marca, auteur dune « Histoire du Béarn », en 1650, devient président du conseil de Navarre, en 1621, puis maître des requêtes, en 1 639. Très tôt tombé en veuvage, il entre dans les ordres en 1 642. Nommé évêque du Couserans, il est désigné archevêque de Toulouse, en 1652, avant de succéder au cardinal de Retz au prestigieux siège épiscopal de Paris (1). Je vais centrer mon commentaire sur lépisode où nommé visiteur général de Catalogne, il sera reconnu comme un très habile négociateur du traité des Pyrénées. Le 6 avril 1644, il quitte Pau accompagné de labbé de Faget, son cousin, prieur de Sainte-Foy de Morlaas et dune escorte militaire. Sa réputation dhomme sage layant précédé, il traverse Bigorre, Languedoc et Roussillon avec tous les honneurs. Après dix-neuf jours de mauvais chemins, il entre à Barcelone, le 25 avril. La capitale de la Catalogne l’accueillit avec tous les égards. Il sinforma de la situation auprès du résident français Denys le Goux de la Berchère quil venait remplacer. Tout le monde put apprécier « son calme, sa modération, sa connaissance des hommes et des lieux, le talent de savoir temporiser et de ne rien brusquer ». Il se conduisit en ecclésiastique et non en homme de pouvoir. Il resta dans le pays sept ans et entretint une correspondance régulière avec Mazarin, Séguier, Le Tellier, etc. Le maréchal Lamothe-Houdancourt, vice-roi en Catalogne, sengagea, malgré la désapprobation du cardinal, dans une bataille à Lérida quil perdit irrémédiablement. Malgré cette défaite, Marca obtint le soutien des députés de Barcelone et de la population. Un excellent ouvrage sur un grand personnage béarnais.
(1) « Pierre de Marca – 1594-1662 » – Abbé Victor Dubarat – Editions Monhélios – novembre 2004 – 18 .