L’Ecole de Toulouse

Nous sommes conviés à une vaste rétrospective historique de l’Art toulousain depuis les époques romane, gothique, comtale, Renaissance, jusqu’à nos jours (1). L’objet de cet ouvrage est de mettre en lumière « la diversité, la densité et le foisonnement des courants de la peinture toulousaine afin de faire connaître au public des artistes qui resteraient dans l’ombre ». Après la naissance de l’art européen dans notre Midi-Pyrénées, Annie Merle retrace la peinture de l’École toulousaine dans l’histoire depuis les enluminures de Bernard de Sainte-Eulalie, en 1295, jusqu’aux artistes contemporains. J’ai admiré particulièrement et très arbitrairement Antonio Allos et son « Crieur de La Dépêche », Gérard Antigny avec « El Gringo », Renée Aspe et sa « Place du Capitole », Jacqueline Bez et sa « Nathalie » nue, Jacques Brianti « Le coït à Venise », Marc Clauzade « Engeance », Jean-Marie Fortès « Dionysos ou les pourritures terrestres », Mady de la Giraudière « 14 juillet 2007 », Sébastien Langloys « Le Pêcheur et la Ramandeuse », Jean-François Leroy « De l’autre côté du miroir », François Malbreil avec « Nosy be », la sculpture avec modèle d’Hugues Malbreil, les « Geneviève et Claudine à la toilette » d’Eugène Pujol, Henri Rousseau et sa « Fantasia marocaine », l’impressionnant « Thésée et le Minotaure » de Marc Saint-Saëns, « La Pierre de Quartz » de Daniel Schintone à qui nous avons consacré une chronique, en février 2006. J’ai aimé aussi « Sérénade » de Gordon Seward, la « Dame au miroir » hiératique de Robert Thon, « A l’heure de la sieste » d’Henri Tranier, les objets hétéroclites de Philippe Vercellotti, « L’entrée de la rue Saint-Bernard » multicolore de Lucien Vieillard, le « Joueur de billes » dans une veine romantique de Georges Vivent et le marbre noir de Belgique d »Entre eux » d’Auguste Zamoyski. Que de beauté et de sincérité, que de talents ! Sachons regarder et apprécier nos artistes. Cet ouvrage magnifiquement illustré est un plaisir des yeux.

 

(1) « L’Ecole de Toulouse – Grands acteurs de l’Art contemporain » – d’Annie Merle – Editions Atlantica – septembre 2010 – 40 €.

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