Surf, surfons, surfez !

Moniteur de surf dans les Landes, l’auteur nous présente une méthode d’apprentissage accessible à tous. (1). S’il le dit… Mais avant, instruisons-nous sur les origines du surf dans les îles Hawaï. Au XVe siècle, le surf était un rite religieux par lequel les rois Hawaïens sont désignés. Les prétendants s’affrontaient au nord de l’île, sur le côté où les vagues étaient les plus imposantes, avec des planches de 70 k sans dérive : «Le surfeur de la plus grosse vague ou le survivant devenait roi». Au sud de l’île, la houle, freinée, donnait de petites vagues accessibles aux femmes, enfants et anciens qui «à plusieurs sur une même vague, exécutaient des figures de style sur leur planche». En Koa (acacia) ou en wili-wili (arbre à pain), elle était choisie en fonction du gabarit du surfeur et du type de vagues à affronter. Pour le peuple hawaïen, la vague est un cadeau des Dieux. Tortues et dauphins étaient sacrés et les naissances des nobles avaient lieu dans les temples bâtis sur les falaises du North shore. En 1778, le capitaine Cook découvre les îles Hawaï. Installés dans l’archipel, les missionnaires voient dans le surf, pratiqué par des hommes nus, un exercice contraire aux mœurs puritaines des Européens du XVIIIe siècle. Colonisés par les Américains, en 1887, le surf est interdit. De 300000 en 1778, la syphilis, amenée par les envahisseurs, les réduit à 40000, en 1900. À cette date, le surf réapparaît au sud de l’île par les jeunes «qui ont retrouvé les vieilles planches de leurs parents». Surfeurs épicuriens, ils vivent sur les plages et le tourisme «sur les planches» se développe peu à peu. En 1907, le Californien Georges Freeth utilise sa planche comme moyen de sauvetage. En 1915, le Duke Kahanamoku, hawaïen et champion olympique de natation, en 1912, fait une démonstration de surf devant des Australiens conquis. En 1956, le surf arrive en France et le cinéaste Peter Viertel venu à Biarritz se fait livrer deux planches de Californie. À présent, à vous lecteurs de «plancher» sur cette méthode brillamment exposée par l’auteur.

 

(1) «Le manuel du Surf» – Yoan Poilane – Éditions Gascogne – juin 2012 – 17 € TTC.

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