Le développement d’activités civiles ne résout pas réellement les problèmes d’emploi. Quant à l’État qui doit clarifier ses relations avec le groupe et lui donner véritablement sa chance en le considérant comme une véritable société et non comme une pseudo-entreprise : «Il doit responsabiliser GIAT Industries, d’une part en lui confiant une partie plus importante du maintien en condition opérationnelle des matériels de l’Armée de Terre, d’autre part en établissant des relations contractuelles avec la société, qui déterminent leurs obligations respectives et fournissent un socle minimal d’activité». Le non-respect de cette pressante demande sera ressenti comme une trahison par les salariés de Tarbes. Puis, le rapport aborde les 5 premiers plans sociaux avec la perte de plus de 11000 emplois sur 18000, en 12 ans : Le 1er plan de baisse des effectifs est mis en oeuvre par l’ancienne direction des armements terrestres, d’octobre 1987 à décembre 1990. Il vise à résorber un sureffectif évalué alors à 2850 personnes. Le 2e plan des années 1991-1992, concerne un sureffectif de 1200 agents. Les départs enregistrés entre octobre 1987 et décembre 1992, est de 4914 personnes, dont 2746 au titre du premier plan et 2168 au titre du second. Les conditions offertes aux salariés acceptant de partir ont dépassé les prévisions. Un 3e plan intitulé «Plan d’adaptation industrielle et sociale» (PAIS), doit réduire les effectifs de 2300 emplois supplémentaires, entre 1993-1995. De 18000 employés, l’effectif général a déjà été réduit à environ 12000 salariés entre 1993-1996. Là, le 4e plan social, appelé «Plan de retour à l’équilibre» (PRE), est censé faire chuter les effectifs de 2700 emplois en trois ans. Fin 1998, GIAT ne compte plus que 10500 salariés. Le «Plan stratégique, économique et social» (PSES), 5e du nom, est mis en oeuvre, en 1998, pour s’achever au 31 décembre 2002. Il a pour objectif de faire diminuer les effectifs de 3800 emplois. L’objectif sera légèrement dépassé, puisque le nombre sera de 6400. Depuis 1992, les plans sociaux ont été d’une intensité croissante. Rappelons que le 6e plan social «GIAT 2006», du 7 avril 2003, sera fatal pour l’ATS. À suivre…