De Reffye intègre une fonderie relative aux canons à balles et aux petites pièces de bronze : « Il serait en effet très préjudiciable d’être obligé d’envoyer à Bourges nos âmes de mitrailleuses assemblées pour les envelopper de bronze. Le paquet pourrait se déranger en route et l’on risquerait de manquer l’opération. Il est aussi à remarquer que l’usine va produire une grande quantité de tournures de bronze et qu’il y a intérêt à l’utiliser sur place ». En attendant, le bronze est fondu au creuset sur l’emplacement du «parc à ferraille». Situé face à l’entrée de l’enceinte pyrotechnique, le bâtiment n° 422 est construit en 1876, en maçonnerie de briques avec vitrage, couverture en tuiles et charpente en bois, il se développe par l’installation d’une fonderie de fonte, en octobre 1883, puis s’agrandit et accueille une fonderie de fer et une étuve, en janvier 1891. Un four à cuve de fusion, à carcasse métallique, pour produire de la fonte en cubilot est mis en place, en 1903. En 1875, le colonel De Reffye a écrit au ministre de la Guerre pour lui faire part de son souci majeur : les ouvriers ajusteurs, qualifiés de spéciaux, employés à la réparation des canons à balles, n’auront plus de travail, le 15 avril. Épuisement des commandes : situation préoccupante. Les compagnons du réglage des hausses auront terminé le 1er mai. L’équipe qui travaille sur les culasses sera inoccupée le 1er juin, et celle qui travaille aux systèmes le 1er août. 90 ajusteurs seront au chômage. Aussi, le Directeur propose au Ministre de les reverser au montage des affûts Lahitolle et, pourquoi pas, les déplacer à l’atelier de transformation des canons à balles rachetés par l’Armée à l’Atelier de Meudon. Au mois d’avril, le Colonel rappelle au Ministre que 220 canons à balles ont été transformés ainsi que 200 systèmes de percussion de rechange. Devant un tel effort, il lui demande d’approuver une gratification de 1200 F à répartir entre les deux contremaîtres principaux et les six chefs d’équipe « qui ont déployé beaucoup de zèle, de soin et d’intelligence dans ce travail minutieux qui dure depuis plus d’un an ». Toujours le souci de l’équité entre encadrement et ouvriers. À suivre…