1 – L’Arsenal de Tarbes : Jean-Baptiste Auguste Verchère de Reffye

Dans l’esprit de mes chroniques mémorielles sur la Bigorre, que de nombreux lecteurs me disent apprécier, je commence, aujourd’hui, une série complète sur Jean-Baptiste Auguste Verchère de Reffye (1821-1880), fondateur de l’Atelier de Construction de Tarbes (A.T.S) en 1871, bienfaiteur de la Ville, sa famille, sa carrière militaire et ses réalisations au service de l’Artillerie française (I). Ensuite, j’aborderai la naissance de l’Atelier de Construction par l’utilisation d’un Magasin aux tabacs de Tarbes (1868-1872) et l’érection des premiers bâtiments historiques (1873-1876) (II). Puis, seront évoquées les principales étapes qui jalonnent les 135 ans de son histoire (1871-2006) ainsi que celles de son riche patrimoine (III). Enfin, la lutte opiniâtre du personnel, soutenu par la population bigourdane, sera racontée lors de la disparition du plus bel ornement industriel haut-pyrénéen (1989-2006) (IV). Quel programme pour cette année 2019 ! Je dédie ces nouvelles chroniques aux lecteurs de la  N.R.P et à ceux qui ont travaillé à l’A.T.S. L’histoire de cette entreprise est celle des hommes et des femmes qui l’ont animée, développée, qui ont cru en elle, qui ont tous espéré, lutté et souffert pour leur A.T.S qui a fermé ses portes le 30 juin 2006. 

La famille : Jean-Baptiste Auguste Philippe Dieudonné Verchère de Reffye est né à Strasbourg, le 30 juillet 1821, d’une famille bourguignonne établie en Alsace depuis le mariage de son père Jean-Baptiste François Verchère de Reffye avec Marie Joséphine Mand’heux, née à Molsheim, dans le Bas-Rhin, fille d’un conseiller de préfecture et receveur des finances, à Strasbourg. C’est son aïeul François Hugues Verchère (1680-1755), bailli, avocat, juge perpétuel au Civil et au Criminel de la ville de Marcigny, nommé par Louis XV, qui ajouta à son patronyme le nom de la terre de Reffye, hameau de la commune de Baugy, près de Marcigny (Saône et Loire), dont il tirait ses ressources des biens et domaines qu’il y possédait. L’origine Brionnaise de la famille Verchère remontait au XIIIe siècle et comptait un échevin de la ville de Marcigny, des avocats, notaires du Roi, médecins, ministre, militaires et bourgeois. À suivre…

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