33 – Guerre des Pyrénées : Les soldats ont des exigences

Le 4 mars, Jean-Baptiste Catalogne donne l’ordre au maire de Tarbes de faire fabriquer sur-le-champ un nombre considérable de rations de pain. Le garde-magasin a besoin de 4 boulangers pétrisseurs pour utiliser les 4 fours et “Il est nécessaire encore de faire prévenir tous les boulangers de la ville d’aller prendre des farines au magasin des vivres pour faire beaucoup de pain avec toute la célérité possible. Les besoins de l’Armée sont urgents”. Le même jour, Dupierris, commissaire civil de la place de Tarbes, a reçu de Jean Cougot, préposé à la distribution des vivres et de la viande, deux bœufs de 650 kg. Cette transaction est diligentée par un intermédiaire Alexis Barouquère. D’Arbaud-Jouques charge le Maire de trouver 5 pièces d’eau-de-vie et de les remettre au commissaire Catalogne. L’alcool est acheminé ensuite vers Rabastens de Bigorre. La fébrilité des troupes impériales en retraite ne passe pas inaperçue auprès de la population haut-pyrénéenne. Cantonné à Vic-en-Bigorre, le général de division Villatte écrit le 7 mars au premier adjoint Jean Daléas qui occupe la fonction de maire de Tarbes, en remplacement de M. de Castelnau : “J’ai appris avec peine que des soldats exigeaient de leurs hôtes des choses qui ne leur étaient pas dues, tandis qu’ils ne doivent ne réclamer que ce qui est strictement fixé par les ordonnances, lois et règlements militaires. Non seulement les troupes ne doivent rien exiger des habitants mais même elles ne doivent rien en recevoir, entendu que les distributions des vivres sont régulièrement faites. J’ai l’honneur de vous prévenir que des ordres sont donnés pour que MM. Les officiers fassent plusieurs fois par jour la visite des logements qu’occupent leurs soldats afin d’apurer l’exécution de cette mesure et je vous serai obligé de faire connaître à ceux de vos administrés qui auraient des plaintes à porter contre des militaires de la 6ème division d’infanterie de vouloir bien l’adresser directement à moi qui m’empresserai de leur rendre justice et satisfaction. Agréez, M. le Maire, l’assurance de la considération distinguée avec laquelle j’ai l’honneur d’être votre très humble et très obéissant serviteur”.  À suivre…

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