Après Vitoria, Soult réclame une levée de 30000 hommes qui lui est accordée par l’Empereur, le 28 août 1813. Seuls, vingt-quatre départements du Midi sont concernés, tous les autres départements français seront touchés par la levée de 300000 hommes supplémentaires qui sera votée par le sénatus-consulte, du 15 novembre 1813. La conscription des 30000 hommes touche les célibataires des classes 1814, 1813, 1812, 1811 et les reliquats des classes antérieures, jusqu’en 1806, composées des “dépôts du sort” – les bons numéros, les “dépôts de droit” – soutiens de famille et les réformés. Les H.P sont assignées à fournir 1300 hommes. Le 15 avril 1813, la 10e division militaire avait, déjà, été sollicitée pour une recherche de “sous-employés” spécialisés dans les vivres : pain et viande, fourrages, hôpitaux et équipages militaires. Vergés, doyen du conseil de la Préfecture, assure la fonction de préfet par intérim et adresse un courrier aux sous-préfets et aux maires du département pour encourager les spécialistes à se présenter rapidement. Il précise : “En effet, si l’enrôlement volontaire ne fournissait pas un certain nombre de sous-employés, vous désignerez les individus qui vous paraîtront les plus propres au service dont il s’agit ; vous leur ordonnerez, par écrit, de se présenter sous trois jours devant M. le Commissaire des Guerres, à Tarbes, et vous m’en enverrez l’état nominatif. Vous pouvez donner à ces ouvriers l’assurance qu’ils seront très bien payés ; on accorde aux simples compagnons de 50 à 60 F par mois : ils seront renvoyés à la fin de la campagne”. La conscription ne concernant pas les hommes mariés et les élèves ecclésiastiques, non encore entrés dans les ordres, ne sont pas concernés par la levée des 300000 hommes. Il faut bien recruter parmi les reliquats. Les H.P, où il y a peu de réfractaires et d’insoumis, est le département qui fait face avec une grande diligence. Dès le 20 juin 1807, un décret impérial exhortait les déserteurs à profiter de l’amnistie qui expirait le 1er octobre 1807. Le Préfet exhorte les permissionnaires autorisés à “aller dans la famille” et à “rejoindre leur régiment au jour qui leur a été fixé”. À suivre…