52 – Guerre des Pyrénées : Vers Toulouse

Le comte de Provence est proclamé roi par le Sénat et devient Louis XVIII. Toutes ces nouvelles ne parviendront à Toulouse que bien plus tard. À Tarbes, les réquisitions continuent de pleuvoir. Le 5 avril, le commissaire général de la cavalerie de la Garde, M. Walker, demande au Maire 1000 pintes d’eau-de-vie et 1500 livres de pain pour “l’usage” des régiments Blue de la cavalerie de la Garde du Roi. Le 8 avril, il demande une charrette attelée de chevaux pour les besoins du service et aussi : “J’ai nécessairement besoin de quatre chars attelés par des bœufs ou des chevaux pour aller chercher du vin pour le service de l’armée”. Le 21 mars, à 3 h, l’armée des Pyrénées se dirige vers Montréjeau par Lannemezan. Le Maréchal est satisfait et le dit à Clarke : « Les derniers mouvements que j’ai faits ont donc produit l’avantage d’obliger les ennemis à retirer les troupes qu’ils avaient portées sur la Basse Garonne et de ramener le théâtre de la guerre vers les Pyrénées. Je regrette vivement de n’avoir pu obtenir une diversion plus efficace, et surtout d’être obligé à me rapprocher de Toulouse, pour faire face à tous les corps ennemis qui paraissent prendre cette direction. Lorsque j’y serai rendu, je me préparerai sans perte de temps à me reporter en avant ». Lord Wellington établit son quartier général à Tournay, le même jour. Il est à Galan, le 22 mars. Il n’y a pas de combats. Le Feld-maréchal demande à ses colonnes de ne pas s’engager si elles rencontrent les Français en position. Le 22 mars, le Maréchal écrit au ministre de la Guerre, de Martres-Tolosane : « La marche des ennemis sur Toulouse est donc bien prononcée : le mouvement des deux premières colonnes dont je viens de parler semblerait indiquer qu’ils ont le projet de m’y prévenir ; je ne crois pas cependant qu’ils puissent y être avant moi. Demain la tête de la colonne sera à Noé et après-demain devant Toulouse. Il est bien urgent que l’armée se rapproche de Toulouse pour y recevoir des effets d’habillement et surtout des souliers dont elle éprouve le plus pressant besoin, ainsi que pour y déposer des malades, des blessés et des éclopés qui sont à sa suite ». Le temps est très mauvais. À suivre…

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