2 – Les grandes crues de l’’Adour et de l’’Echez – Le 23 juin 1875

Ce jour-là, on mesura sous le tablier du pont métallique, à Artagnan, une cote fabuleuse de l’Adour d’environ 4 m. Cette inondation de 1875 est devenue la crue de référence avec une valeur de débit égale à 350 m3/s. Depuis, le fleuve fait l’objet d’un suivi hydrométrique. Ainsi les plus fortes crues connues sont répertoriées depuis plus de 100 ans. En juin 1875, on observa un déplacement du lit de l’Adour sur la rive gauche, à Vic-en-Bigorre. En février 1952, crue centennale de l’Adour. Du 31 janvier au 4 février 1952, des pluies diluviennes sur les Pyrénées firent monter tous les cours d’eau du Sud-Ouest, également en mai 1977 et 5 octobre 1992. Les archives vicquoises retiennent, pour l’essentiel, les crues endémiques de l’Echez constatées dans la partie occidentale de la ville soit, pour estimer large, de la digue de la «Préchère», construite en 1659, jusqu’aux quartiers de la Herray et de Baloc. Les grands travaux du début du XIXe siècle ont lieu au pont de l’Echez, appelé également pont du Béarn, qu’il faut reconstruire. Pendant des siècles, ce pont est un ouvrage en bois situé dans le prolongement de la rue du Château, légèrement en amont, formant un angle de 20 ° sud-ouest avec le pont actuel. À l’époque des crues, sa position basse sur les rives de l’Echez l’expose fréquemment à la destruction. À la Révolution, il est déjà envisagé de le reconstruire. Plus passerelle que véritable pont, les réparations de cet édifice sont annuelles. En 1811, on reconstruit la charpente du pont en bois de 49 m de longueur et de 3,05 m de largeur qui repose sur deux grands arceaux de briques cuites à la tuilerie du Marmajou qui a remplacé vers la fin du XVIIe siècle, la tuilerie de la Coste d’Arré. La culée occidentale – rive gauche – s’appuie sur le pilier d’un arceau en briques. Elle cède toujours sous la poussée du torrent et c’est bien son défaut congénital. Le tracé actuel de la route de Pau est retenu depuis l’année 1836. Les berges de l’Echez feront l’objet de travaux d’entretien de 1829 à 1839. À suivre…

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