45 – L’Arsenal de Tarbes : On tranche à la hache !

Le 22 mai, Pierre Forgues, député de la 1re circonscription des H.P et membre de la commission de la Défense nationale et des Forces armées, est intervenu à l’Assemblée nationale dans le cadre des questions orales au gouvernement. Il s’adresse à Charles Millon, ministre de la Défense (1995-1997), sur l’annonce faite au mois de janvier d’une restructuration de GIAT Industries. De plus, il voudrait savoir quelle logique prévaut dans la désorganisation visible des industries de défense et des armées. À ce titre, il voudrait connaître le nombre de suppressions d’emplois sur le site de Tarbes. À cette question, le Ministre répond que la «désorganisation» a été largement entamée par le gouvernement socialiste précédent et entraîné une perte de 11,8 MF. Qu’il réserve aux organes représentatifs du personnel la primeur du plan de redressement du GIAT. La concertation aura bien lieu avec les élus, ajoute-t-il, «Mais n’ayez aucune crainte : il ne s’agit pas d’un plan de liquidation, comme de votre temps, mais d’un plan de redressement, de redéploiement et de reconversion». Si le Centre de Tarbes est le plus touché avec la suppression de 595 emplois, les autres établissements sont également concernés. Outre les suppressions d’emplois chiffrées, Jacques Loppion annonce la diminution du temps de travail de 4 heures (39 – 4 = 35 heures) avec une perte de salaire de 10%. Cette mesure permettra une économie de 670 emplois sur l’ensemble de la société. Le 24 mai, à Tarbes, les analyses sont faites et les comptes sont sur la table. Le site de Tarbes, avec 168 mesures d’âge et 427 mutations, est le plus lourdement pénalisé des 12 établissements du GIAT. Jean Glavany et Pierre Forgues n’ont pas été invités par le ministre de la Défense.  Le premier constate l’inégalité de traitement pour Tarbes (suppression de 32,4% de son effectif) avec des établissements comme Roanne ou Tulle. Il refuse d’accepter ce «pillage» et reconnaît : «Il y a eu une lente érosion, mais aujourd’hui on tranche à la hache ! La menace de licenciements existe vraiment puisque le mot est dans le texte. Et pour quel reclassement ? Les 168 mesures d’âge se sortiront d’affaire mais les 427 autres ? ». À suivre… 

Laisser un commentaire