41 – L’Arsenal de Tarbes : Une perte pour le département

Deuxième employeur des H.P, le Centre de Tarbes avait un poids non négligeable dans les ressources fiscales de la Ville. Son apport représentait 16,3% de la taxe professionnelle de la communauté d’agglomération de Tarbes et 12,6% des ressources totales de cette collectivité. Le poids fiscal représenté était de 6603 milliers d’euros pour la taxe professionnelle (TP) compensée dont 3212 milliers d’euros perçus par la Ville ou la communauté d’agglomération. Le 17 décembre 2002, Yves Fromion déclare devant la mission d’information de la Commission de la Défense Nationale, qu’à l’issue du Plan Stratégique Economique et Social (PSES) «les effectifs des établissements de Tarbes seront passés de 3300 à 850 salariés et qu’une réduction supplémentaire empêcherait l’établissement de fonctionner dans de bonnes conditions. Les mesures d’âge ont entraîné des pertes de compétence que l’externalisation de l’entretien des infrastructures et des machines ne permettent pas de palier». Le 29 novembre 2002, une délégation de parlementaires effectue le déplacement auprès des sites GIAT de Tarbes et de Toulouse pour une visite des établissements industriels et une rencontre avec les équipes de direction, les salariés et les représentants locaux du personnel. En 2003, le PDG Luc Vigneron indique que les effectifs du groupe devraient s’élever à 2500 emplois, en 2006, cette prévision ne prenant en compte ni les nouvelles commandes éventuelles, ni les perspectives de reconversion. GIAT Industries sera dorénavant regroupé autour de Versailles (656 employés), Bourges (576 employés), Roanne (535 employés) et La Chapelle (270 employés). A terme, il aura la taille de ses principaux concurrents européens. Le 14 mars 1996, le syndicat CGT du Centre de Tarbes a expédié à des personnalités connues pour leur attachement à l’Arsenal une lettre signée par Daniel Gerbault, secrétaire général de cette organisation affiliée à la Fédération nationale des travailleurs de l’État. Ce courrier invite ces personnes à constituer un « Comité de défense du site de Tarbes de GIAT Industries et de tous ses emplois» et de refuser le déclin de cette entreprise et du bassin de Tarbes en général. À suivre… 

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