Jean Tison : Un patriote modeste

Le 26 novembre 1945, le général Francis Pottier «Quasimodo», chef de l’Échelon des destructions et sabotages ainsi que des renseignements et passages en Espagne de l’O.R.A-C.F.P des H-P, certifie avoir eu connaissance des activités et divers services rendus à la Résistance, de 1943 à 1944, par le jeune ingénieur Polytechnicien Jean Tison. Il profitait de ses liaisons avec les grandes entreprises industrielles régionales pour tenir les responsables départementaux de la Résistance, en particulier Pierre Cohou, chef des MUR, au courant des diverses transactions de ces groupes industriels avec l’Armée allemande d’occupation. Dès 1944, Jean Tison ajoute des actions ponctuelles de sabotages pour freiner la fabrication de l’armement à l’ATS. On peut signaler qu’il a mené des actions avec l’Ingénieur Général Angot, Directeur général de la Régie Autonome des Pétroles, mort en déportation, aussi avec l’I.C.P.E Méchin des Ponts et Chaussées des H-P qui fut déporté et aussi avec M. Nicollet, Directeur d’Hispano-Suiza, mort en déportation. Jean Tison a reçu de l’Armée Secrète (AS) des H-P, le 15 janvier 1947, le «Certificat d’Assistance aux combattants de l’AS pour la Libération» signé par Philippe Gachies qui souligne les actions bénévoles et déterminantes pour le sabotage et le détournement de leur destination des fabrications de guerre destinées aux puissances de l’AXE. En collaboration avec les éléments clandestins de l’Arsenal et ceux du groupe local Fer : «il a entravé très sérieusement l’action des spécialistes allemands basés dans l’Établissement». Jean Tison recevra le «Diplôme d’Honneur aux combattants de l’Armée Française 1939-1945», le 31 mars 2010. En 1947, il fondera la première École Technique de l’Armement à Tarbes. En 1957, il est affecté à Tarbes où il collabore à des programmes de gros engins, d’équipements nucléaires et à la production d’engins blindés. Nommé Directeur adjoint, le 1er août 1958, il sera nommé Directeur de l’ATS du 13 juin 1961 au 1er avril 1966. Décédé le 11 octobre 2016, je garde un souvenir précis de cet homme affable, Officier de la Légion d‘Honneur, qui me fit la faveur de complimenter mon premier ouvrage sur l’ATS, le 24 mars 1991.

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