Jean Tison : Il aurait 100 ans

Jean Alfred Tison, Ingénieur Général de l’Armement, est né le 7 novembre 1919 à Denain (Nord). Admis à l’École Polytechnique le 8 septembre 1939, il est affecté à l’École d’application d’Artillerie de Fontainebleau, le 16 septembre 1939. Sous-lieutenant, le 20 mars 1940, il arrive au 182e RAIT, le 1er avril 1940. Nommé Ingénieur de 2e classe d’État de l’Industrie Mécanique, le 1er octobre 1942, il est désigné pour suivre les cours de l’École d’application d’Industries Mécaniques, à Tarbes. De 1943 à 1944, ses activités dans la Résistance en H-P sont précises. Il assiste et participe aux actions des Mouvements Unis de Résistance (MUR) et de l’Armée Secrète (AS) des H-P. Pierre Cohou «Bayard», chef des MUR, devenu Président du Comité de Libération de Tarbes et Philippe Gachies «Pierre», chef départemental de l’AS, puis Président du Comité de Libération de Tarbes, lui confient des missions. En 1943, jeune ingénieur des Services d’État aux recherches pétrolières à la S.M.F, il met à profit les liaisons fréquentes qu’il a avec les grandes entreprises régionales pour collecter des renseignements sur l’envoi d’armements vers l’Allemagne. Dans les H-P, il y a l’Arsenal de Tarbes (ATS), les Ateliers aéronautiques Morane-Saulnier à Ossun, la Société des produits azotés – composants d’explosifs – à Lannemezan, et, épisodiquement, l’Usine de moteurs d’avions Hispano-Suiza de Tarbes-Soues. Ce rapport de Jean Tison est remis à Pierre Cohou pour transmission éventuelle à Londres. En 1944, il pratique des actions ponctuelles de freinage et sabotage des fabrications à l’ATS. Il fournit à l’AS des munitions et des éléments – amorces et détonateurs – «dérobés» à l’ATS. Ses activités s’exerceront dans les H-P, de juillet 1943 jusqu’à la Libération. Le 7 octobre 1947, il épouse Françoise Marie Sarrat, née à Bordeaux. Le général Francis Pottier, mon défunt collègue et ami de la Société Académique des H-P, citait souvent Jean Tison, mon premier Directeur de l’ATS, en 1963. C’est à la qualité des précieux documents familiaux que m’adresse son fils Gérard Tison que je mesure l’estime qu’avait le Général pour cet homme courageux et discret sur ses actions de Résistance. À suivre…

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