21 – L’Arsenal de Tarbes : L’Alsace et la Lorraine à Tarbes

Le 10 mai 1871, le traité de Francfort concède à l’Allemagne l’Alsace (moins Belfort) et une partie de la Lorraine avec Metz. Elles sont déclarées «Reichsland» par Berlin. Les Français de ces territoires ont jusqu’au 1er octobre 1872 pour opter en faveur de la nationalité française et devoir tout quitter ou acquérir la nationalité allemande. Le 30 juillet 1872, le colonel Charles rappelle à De Reffye que ses officiers, employés et ouvriers militaires touchés par les formalités à remplir doivent se déterminer de suite. Les civils doivent opter dans les mairies du lieu de leur résidence. De Reffye fait une exception en leur faveur en engageant femmes et enfants d’ouvriers qui ont choisi de rester français et sont venus travailler à Tarbes. En 1901, la colonie alsacienne, massée aux abords de l’arsenal, n’est pas étrangère au baptême de l’avenue Alsace-Lorraine, sur la route nationale Tarbes-Vic-en-Bigorre. En octobre 1872, De Reffye va demander à la municipalité tarbaise le prolongement de l’avenue Péré (rue André Fourcade) et d’établir un passage à niveau devant la porte de l’usine : «Une des considérations que je ferai valoir sera le bel effet que doivent produire nos bâtiments terminant le boulevard. Il faudrait que ces bâtiments présentassent autre chose que deux murs blancs. Je proposerai donc de mettre 3 portes dans cette façade. Celle de l’Est, pour les envois ; celle de l’Ouest, pour les réceptions ; celle du milieu pour les entrées de voitures». Ce projet sera étudié, au C.M de Tarbes, en 1874. La pénurie d’ouvriers mécaniciens en Bigorre est un souci pour le Chef d’escadron Edgard Pothier, adjoint du lieutenant-colonel. L’été 1872, on fait appel aux ouvriers de Meudon. Ils veulent bien venir à condition que l’État se charge des frais de voyage comme il a été procédé pour ceux qui se sont déplacés à Nantes. Le général Vasse, chef de cabinet du ministre de la Guerre, ne veut plus de ces libéralités-là : «La faveur réclamée ne sera concédée que par exception et seulement pour un petit nombre d’ouvriers d’élite réellement indispensables pour l’exécution des travaux de nature spéciale qui motivent la réorganisation de l’atelier de Tarbes». À suivre…

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