15 – L’Arsenal de Tarbes : Transformation du Magasin aux tabacs

Le 16 juillet 1873, la direction départementale du ministère des Finances remet à la direction de l’Artillerie, à Tarbes, le terrain et le magasin. Le 7 août 1873, Jean Artiguenave, receveur des Domaines à Tarbes, déclare que M. Mourgue, Inspecteur de la Culture et des Magasins, représentant le Service des Tabacs, a remis à Jean-Baptiste Auguste Verchère de Reffye, lieutenant-colonel, Commandeur de la Légion d’Honneur et directeur des ateliers de Construction de l’Artillerie à Tarbes, le terrain et le Magasin aux tabacs. Anecdotique, le ministère des Finances réclame des indemnités parce que l’administration des Tabacs a constaté des dégra­dations subies par les presses d’emballage du magasin de Tarbes (1873) parce qu’il faut loger l’Inspecteur des Tabacs dans un local à Tarbes, pendant l’année 1874 et que ça coûte 420 F, parce que le contrôleur des Tabacs demande 30 F par mois, parce que Millery, employé aux Tabacs, a vu ses mûriers écrasés par des voituriers et réclame 265 F pour indem­nité de frais de plantation ainsi que 780 F pour privation de reve­nus, addition que le Lieutenant-colonel trouve salée ! La cohabitation, devenue impossible par l’extension continue de l’Établissement, cesse après quelques mois de tracasseries. En 1873, on construit un deuxième escalier intérieur, à l’est du bâtiment. Dès 1874, les combles du 3e étage sont aménagés pour y recevoir le casernement d’une compagnie d’ouvriers militaires qui assurent la sécurité des quatre périmètres qui composent l’Arsenal, la construction et la réparation du matériel. En 1874, il faut aménager aussi le 2e étage car les artificiers manquent de place sous les combles. En 1876, une salle d’enseignement mutuel et un magasin d’habillement se partagent le 1er étage et, en 1877, des cloisons séparent le casernement des ouvriers militaires de celui des conducteurs. En 1885, on installe des écuries à chevaux, transférées en 1923 dans un autre local. Il y a bien longtemps que ce bâtiment a oublié sa vocation  industrielle. Des logements pour officiers sont aménagés au 1er et 2e étage, en 1919 et 1922 ; puis, en 1928, au bureau des Études et le rez-de-chaussée accueille la Photogénie.  À suivre…

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