13 – L’Arsenal de Tarbes : On déménage

Le 22 août 1870, le Général Trochu, Gouverneur de Paris, décide le transfert de la fabrication des cartouches du canon à balles. Le 2 septembre, Napoléon III est fait prisonnier, à Sedan, à la tête de l’armée de Châlons. Le 4 septembre, la IIIe République est proclamée. Le 13 septembre, Verchère de Reffye est nommé Directeur de la construction de mitrailleuses à Nantes, Indret et autres ateliers. On évacue Meudon. Les demandes de canons à balles et de cartouches arrivent de partout. Le 12 octobre 1870, De Reffye propose au ministre de la Guerre d’instruire un ou deux régiments dans ses ateliers, à Nantes. Le 3 novembre 1870, Léon Gambetta, ministre de l’Intérieur, accepte le principe de formation d’un régiment d’artillerie. Le canon à balles devient le symbole de la libération du pays. Le 15 novembre 1870, Gambetta encourage De Reffye et met à contribution toutes les autorités civiles et militaires du bassin d’emploi nantais pour son service. En janvier 1871, les Prussiens avancent sur Nantes. Le 19 janvier, De Freycinet, ministre de la Guerre, donne l’ordre d’évacuer Nantes et Indret. Le 25 janvier, M. Turgan, ingénieur civil et De Reffye sont de passage à Tarbes. Le 27 janvier, le lieutenant-colonel Thoumas, chef du service de l’Artillerie, décide l’installation des ateliers et du polygone de tir à Tarbes. Le 28 janvier, De Reffye s’installe à Tarbes. Le 1er février, un train spécial de 100 ouvriers part de Nantes et Indret vers Tarbes. Le 14 février, tous les ateliers du bassin nantais ont été déménagés. Le 21 février 1871, M. de Freycinet est prévenu que les fabrications vont reprendre dans l’immeuble A n° 103 du Magasin aux tabacs de Tarbes. Le 16 juillet 1872, Jean-Baptiste Auguste Verchère de Reffye opte pour la nationalité française, à Tarbes. Une clause du traité de Francfort, du 10 mai 1871, permettait aux Alsaciens-Lorrains de conserver la nationalité française. Les autorités allemandes imposeront par la suite qu’ils quittent la région avant le 1er octobre 1872 pour conserver le bénéfice de l’option pour la nationalité française et également pour ceux résidant en territoire français ayant opté pour la nationalité allemande. À suivre…

Laisser un commentaire