30 – Aux Pyrénées : De Tarbes à Bagnères-de-Bigorre

Léon Richard constate que la route est moins belle que celle de Rabastens-de-Bigorre à Tarbes, mais plus agréable, plus fleurie, avant d’entrer à Laloubère avec, à droite, le beau parc de M. Palaminy. Non loin, est le château d’Odos où mourut Marguerite de Valois, sœur de François Ier. À Laloubère, comme en Italie, la vigne court autour des arbres fruitiers et s’élève en berceaux (vigne de hautain). Au sortir de Horgues, on aperçoit la tour de Barbazan. De nombreux ruisseaux fertilisent les champs. À Momères, quelques jolis points de vue. Saint-Martin, «petit village fort gai et fort propre». Arcizac où l’Adour charrie de nombreux galets que l’on conserve et on les emploie pour élever des maisons. Le péristyle de l’église est décoré par des jeunes filles en souvenir de Mesclin qui délivra sa patrie dans la Lanne-Mourine. Il traverse le canal de la Gespe, arrive à Montgaillard ou les cours sont pavées de cailloux roulés de l’Adour. À droite, la chapelle de Notre-Dame-de-Hourcadère où reposent les restes de Joseph-Alexandre de Ségur, maréchal-de-camp. Trébons est atteint. Le voyageur s’exclame : «Ce n’est plus ici une campagne, mais un véritable parc. Vous avez dû remarquer ce voile de laine qui descend à la moitié du bras, couvre la tête sans cacher la figure des femmes, le capulet». Puis Pouzac où l’on se croit transporté au bois de Boulogne, à Paris. Des calèches, des cavaliers, des amazones, il approche de Bagnères. À Pouzac il y a un trou que les habitants appellent «Trou d’Oou pet» sur lequel les montagnards ont une légende merveilleuse. Ici, Léon Richard emprunte la description à M. Fourcade d’Argelès «C’est une allée superbe que la route de Tarbes à Bagnères. Partout, à vos côtés, se déroulent sur une plaine vaste et unie des champs fertiles et de gras pâturages. Au beau milieu de cette allée, votre œil voit se dessiner, çà et là, une foule de charmants villages ; au bout de tout cela, voilà que s’ouvre l’aimable cité des Pyrénées qui se dresse élégamment avec le cortège de ses maisons badigeonnées, ses éventails de verdure, sa ceinture de feuillages, ses fontaines transparentes où elle baigne ses pieds, où elle mire son front gracieux». À suivre…

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