Perchicot : Du Vélo au Caf’Conc’

L’auteur ne savait rien d’Arnaud André Perchicot, frère de sa grand-mère, dont la légende imprégnait toute la famille (1). Il naît à Bayonne le 9 août 1888, dans le nouveau quartier de Saint-Esprit rattaché à la Ville en 1857. Il est fils de Jean-Baptiste Perchicot, tailleur de pierre et de Marie Isabelle Daragnès, lisseuse, tous deux originaires du village basque de Bidache. À 9 ans, il prononce un discours remarquable sur le fond et la forme en l’église Saint-André. On le place au collège catholique Moncade, à Orthez. Études brillantes. Premiers prix en Instruction religieuse, version latine, langue anglaise. À 17 ans, il sort du collège des Bétharrammites avec deux baccalauréats littéraire et scientifique ! En 1905, c’est rare… Il entre au Lycée de Bayonne, réussit l’examen d’entrée aux Ponts-et-Chaussées, devient dessinateur jusqu’à son intégration au 49e Régiment d’Infanterie de Bayonne. Cycliste du colonel à la citadelle Saint-Esprit, il a réfléchi à son avenir professionnel. Le sport cycliste est sa voie. De son port d’attache, le chalet parental «Mon rêve», aux vélodromes régionaux, nationaux puis internationaux, Perchicot devient imbattable sur les pistes. Il triomphe à Agen, Bayonne, Bordeaux, Dax, Le Boucau, Pau, Tarbes, Toulouse, Saint-Sébastien, Parc des Princes, Palais des Sports, Buffalo. Il affronte les meilleurs. Il devient champion de France de vitesse le 26/05/1912, à Paris et d’Europe le 8/06/1913, à Bordeaux. Le sprinter enchaîne les Américaines, Six-jours de New-York, Paris, Pruxelles, Berlin. 1914 : Réserviste au 49e RI, il rejoint les frères Caudron à l’aérodrome de Lyon Bron, puis l’escadrille MF36. Il chute, blessure aux jambes et à la hanche. Fini le vélo. Nouvel élan dans sa vie, il devient chanteur de Music-hall dans les théâtres de Toulouse, Tarbes, Paris, l’Olympia en 1924. Sportif réputé, chanteur populaire de Caf’Conc’, il alterne exhibitions sur piste et concerts. Son cachet d’artiste égale bientôt celui de Maurice Chevalier. Les conquêtes féminines se multiplient. Malade, il quittera la scène le 3 mai 1950. Un excellent ouvrage.

  1. «Perchicot – De la piste à la scène» – Michel Montagut – Éditions Atlantica – juin 2018 – 21 €.

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