43 – Guerre des Pyrénées : Le combat de Vic-en-Bigorre

Le samedi 19 mars, à l’aube, le Mal Soult est placé sur le plateau de Lamayou. Il envisage d’attaquer la coalition par un mouvement tournant qui descendrait de la hauteur de Lamayou vers Vic-en-Bigorre par la route de Morlaàs, franchirait l’Adour par le chemin de Rabastens-de-Bigorre et le gué, placé à 200 m en amont du pont sur l’Adour, face à la ferme Maillot, puis remonter par le chemin de Beulat vers Gensac, Lafitole et Maubourguet, rive droite de l’Adour. C’est alors qu’il comprend l’inanité de cette manœuvre « Je me disposais à me porter sur le corps ennemi qui manœuvrait dans la vallée de l’Adour, lorsque je reconnus moi-même que toute l’armée s’y trouvait et qu’elle se prolongeait sur le contrefort d’Auriébat et de Sauveterre, d’où le 13e régiment de Chasseurs venait d’être repoussé sur Rabastens ». Il donne l’ordre au comte d’Erlon de se porter immédiatement sur Vic-en-Bigorre avec les divisions du Centre pour couvrir la route de Tarbes et arrêter l’ennemi. Toutes les autres divisions du baron Clauzel et du comte Reille sont dirigées vers Tarbes par « le chemin des landes qui passe à Ger ». La cavalerie légère est chargée de contrarier la marche ennemie. Après ce dégagement du général Berton, la brigade allemande de Bock revient au nord de Vic-en-Bigorre, au lieudit Baloc, à environ 2,5 km de la ville. Cet ancien village déserté est un territoire couvert de vigne de hautains dont les tuteurs sont des arbres fruitiers aux branches pouvant atteindre 2,50 m de hauteur. Ces parcelles sont clôturées par d’épaisses haies infranchissables. Cette particularité de culture se retrouve jusqu’à Tarbes et occasionnera de multiples désagréments à la cavalerie ennemie ayant grand peine à progresser et se disperser en dehors des chemins. À l’inverse, ce maquis dans la plaine est propice au déploiement des tirailleurs de la brigade de Fririon appelée immédiatement en renfort. La brigade de Von Bock est rejointe par la 3e division Picton et la colonne du centre force le passage, vers trois heures de l’après-midi. De l’autre côté de l’Adour, apparaît la cavalerie de l’aile gauche alliée. Von Alten traverse l’Adour et vient à l’attaque de notre droite.  À suivre…

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