37 – Guerre des Pyrénées : L’engueulade au Maréchal

Depuis le 4 mars 1814, l’Empereur connaît la nouvelle de la défaite d’Orthez. Le ministre de la Guerre décrit les sentiments du monarque : « Son étonnement est au comble qu’avec d’excellentes troupes comme celles qui sont sous vos ordres, vous ayez pu avoir du dessous. Sa Majesté a trouvé que c’était déjà une très grande faute de vous être laissé attaquer. Elle m’ordonne à ce sujet de vous faire connaître qu’Elle attendait de vous plus de vigueur et que vous n’avez pas déployé toute celle qu’Elle a droit d’exiger de vous dans les circonstances actuelles et en effet, à la guerre, la vigueur ne consiste pas seulement à attendre l’ennemi de pied ferme, mais bien plus encore à le surprendre et à le prévenir dans toutes ses résolutions. L’intention de l’Empereur, M. le Mal, est que vous donniez de suite une autre direction à vos opérations en faisant une marche de flanc qui couvre la Garonne et reporte la guerre par Tarbes sur Pau, de manière à ce que vous ayez toujours votre gauche appuyée aux Pyrénées. Ce système d’opérations est toujours celui qui a été reconnu comme le seul convenable à adopter dans la guerre que vous faites et cependant les dernières nouvelles que je reçois de V. E. m’apprennent qu’Elle s’en écarte de plus en plus ou du moins que ses idées ne sont pas encore bien fixées à cet égard ».  Le 8 mars, le Mal concède que sa cavalerie ne peut être mise en ligne sans subir de très grandes pertes. Les 6 régiments de chasseurs et le régiment de hussards ont tous perdu un certain nombre d’hommes et de chevaux depuis la reprise des opérations, surtout le 21e Rgt de chasseurs. Le Mal dispose de deux brigades de cavalerie. La 1re est composée du 2e hussards (Saint-Jean d’Angely), 13e (Niort) et 21e chasseurs (Libourne). La 2e brigade est composée des 2e (Poitiers), 5e (La Rochelle), 10e (Saint-Maixent) et 15e chasseurs (Montauban). Il adresse au duc de Feltre trois proclamations que « Lord Wellington et l’ex duc d’Angoulême ont fait répandre dans le pays pour exciter à la rivalité, au parjure et à la guerre civile. C’est avec ces odieux moyens que ces ennemis font la guerre et qu’ils cherchent à énerver le courage des habitants du Midi ».  À suivre…

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