34 – Guerre des Pyrénées : Du pain et du vin pour l’Hospice

Le 6 mars 1813, Clauzel a établi son quartier général à Vic-en-Bigorre. On a préparé son logement et ceux de son État-major composé d’un adjudant-commandant, chef d’État-major, d’un chef de bataillon et capitaine, aides de camp, d’un chef de brigade du Génie, de trois capitaines adjoints et d’un officier commandant l’escorte des hussards. Ce même jour, Daléas adresse à ses concitoyens tarbais un extrait conforme à l’appel du Préfet conjurant la population de faire un effort de bienfaisance en faveur de l’hospice civil. Le pain, le vin et le linge manquent, aussi, cruellement. Il donne en exemple les habitants des cantons de Maubourguet, Rabastens et Vic-en-Bigorre qui “ont vu avec les sentiments des vrais français, arriver dans leurs murs et dans leurs campagnes, cette brave armée qui en a si longtemps écarté le fléau de la guerre. Malgré l’épuisement de toutes leurs ressources, aucun effort ne leur a même paru un sacrifice, pour prodiguer à ces braves, leurs frères, leurs défenseurs, tout ce qui leur restait, et ce zèle a puissamment contribué à assurer les subsistances de l’armée. C’est à vous que je m’adresse aujourd’hui : l’hospice civil, seul asile que les circonstances permettent d’offrir aux soldats malades et blessés, manque aujourd’hui du plus strict nécessaire, les aliments même manquent à l’humanité souffrante et au courage malheureux. Cette situation cessera d’exister dès qu’elle vous sera connue. Que du pain, que du linge, que du vin soient portés à l’instant à l’hospice civil et mis à la disposition de l’économe de l’hospice et de sa commission administrative. Que le service soit désormais assuré par un effort de bienfaisance moins passager. Que tout citoyen non dépourvu du nécessaire, et proportionnellement à ses facultés, coure déposer à la municipalité son offrande volontaire, en numéraire. La mienne y est déjà. M. le Maire tiendra un registre exact des noms des donateurs et de la quotité des offrandes. Ce registre m’assurera qu’il n’existe pas dans cette ville, un seul citoyen sans entrailles et sans patriotisme”. Le 8 mars, de son quartier général, le maréchal Soult lance une proclamation aux soldats de l’armée des Pyrénées. À suivre…

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