67 – Us et coutumes dans les H.P

Feux de la Saint-Jean – « La veille de la Saint-Jean, des feux de joie (halholo) brûlent dans tous les villages de la Plaine, brillent sur les points culminants du Rustan et du Vic-Bilh, scintillent dans le crépuscule, jusqu’à la chaîne des Pyrénées » écrira Norbert Rosapelly. Le bois nécessaire pour le feu de la Saint-Jean était payé par la municipalité. En procession, clergé en tête, au son des cloches, les Vicquois se rendaient à la halholo emportant des gerbes de lis et de fenouil, de camomille et autres fleurs champêtres dont l’odeur âcre et forte se mêlait à celle des foins que l’on rentrait en hâte dans des grands chars. Le bûcher à demi consumé, le clergé rentrait presque seul à l’église. Alors, les porteurs de fleurs se pressaient autour du foyer, les passaient sur les flammes mourantes. D’autres se précipitaient pour arracher des tisons à demi calcinés. Quelques-uns se livraient bataille pour emporter une branche encore brûlante pendant que les plus agiles franchissaient le foyer mourant pour se protéger des maladies. Des fleurs multicolores, on tressera des croix que l’on fixerait sur l’extérieur des habitations. Ce talisman préservera la famille des maléfices des sorcières. Un fragment de charbon jeté au feu pendant l’orage garantissait la maison de la foudre. Cette traditionnelle coutume du feu de la Saint-Jean devait cesser à Vic-en-Bigorre, en 1906. À Andrest, une collation était offerte, aux frais de la commune, aux prêtres et aux assistants. Il en est fait mention en 1694 : « Plus fait despance de 7 sols 9 deniers pour la collaon bailhée ». Le Garde qui surveillait le bûcher tirait recette du piquet central qui n’avait pas été consumé. Dans les Baronnies, on formait un bouquet de fleurs béni à la messe du matin de la Saint-Jean. Conservé à la maison, on en jetait des bribes au feu au moment d’un orage menaçant. La fête de la Saint-Jean avait une importance considérable  dans les campagnes. Un linge ayant reçu la rosée de la Saint-Jean servait à frictionner les parties du corps malade. Le passage dans la rosée le matin de la Saint-Jean, avant le lever du soleil, pouvait préserver de toute maladie. À suivre…

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